Le Kenya vient de franchir une nouvelle étape dans la lutte contre le VIH. Le ministère de la Santé, en partenariat avec le NASCOP, le NSDCC, la Croix-Rouge kényane, les gouvernements de comté et plusieurs partenaires techniques, a lancé le Plan opérationnel de prévention du VIH 2025/2026, un dispositif ambitieux visant à éliminer les nouvelles infections dans le pays.
Sous la coordination du Dr Mulwa, chef du NASCOP, ce programme s’inscrit dans le cadre du soutien du Fonds mondial et d’autres partenaires financiers. Il mise sur une combinaison d’outils de prévention éprouvés et innovants : l’usage du préservatif, l’anneau vaginal à la dapivirine, le cabotégravir injectable à longue durée d’action (CAB-LA) et la nouvelle injection semestrielle de lénacépavir.
Le déploiement du plan commencera dans dix comtés considérés comme prioritaires, qui concentrent environ 53 % des nouvelles infections enregistrées à l’échelle nationale. Les actions cibleront en particulier les groupes à haut risque et les milieux fermés, où la transmission reste élevée.
Au-delà des aspects médicaux, le ministère de la Santé rappelle que la prévention du VIH est aussi une question de droits humains et un pilier des Objectifs de développement durable. Le plan met l’accent sur la formation continue des professionnels de santé afin d’assurer une utilisation optimale des nouvelles approches thérapeutiques, notamment du lénacépavir.
En misant sur l’innovation et la coordination multisectorielle, le Kenya entend consolider sa position de leader régional dans la riposte contre le VIH et servir de modèle pour les autres pays africains confrontés aux mêmes défis sanitaires.



