Le Syndicat des médecins du Tchad (SYMET) a annoncé, samedi 18 octobre, un préavis de grève d’une semaine, prévu du 20 au 26 octobre, pour réclamer de meilleures conditions de travail. Les médecins demandent une révision de leur statut professionnel, qu’ils jugent dépassé, ainsi que l’harmonisation des primes, le paiement complet des arriérés de salaires et l’octroi d’une prime de logement. Ils soulignent également la nécessité d’améliorer la sécurité du personnel médical, souvent exposé à des risques, notamment dans les zones reculées ou instables.
Le syndicat dénonce par ailleurs la mauvaise gestion des hôpitaux publics, marquée par un manque de matériel, des ruptures fréquentes de médicaments essentiels et des conditions de travail jugées indignes. Il exhorte le gouvernement à prendre des mesures urgentes et avertit qu’en l’absence de solutions concrètes, le mouvement pourrait s’intensifier après le préavis.
Cette mobilisation intervient alors que le système de santé tchadien reste fragile, confronté à des difficultés budgétaires, des infrastructures vieillissantes et une pénurie de personnel qualifié. Le SYMET appelle les autorités à placer la santé publique au cœur des priorités nationales, estimant qu’un pays ne peut se développer sans un système de santé solide et des médecins respectés dans leurs droits.
