Le président zambien Hakainde Hichilema a lancé mardi à Lusaka un plan continental de lutte contre le choléra, en marge de la 75e session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique. Cette initiative vise à renforcer la coordination des réponses nationales face à une maladie qui a déjà causé plus de 4 500 morts dans 23 pays depuis janvier.
Hichilema, porte-parole de l’Union africaine pour la lutte contre le choléra, a appelé ses homologues à mettre en place des groupes de travail présidentiels afin d’assurer une coordination politique au plus haut niveau. « Ce moment marque un tournant dans la lutte de l’Afrique contre une maladie qui a privé des communautés de leur santé, de leur dignité et de leurs opportunités », a-t-il déclaré.
Élaboré conjointement par l’OMS et les CDC Afrique, le plan couvre la période de septembre 2025 à février 2026. Il prévoit la mobilisation de ressources pour les vaccins, le traitement des cas et l’amélioration des infrastructures d’assainissement. L’objectif affiché est de réduire de 90 % la mortalité liée au choléra et d’éliminer la maladie dans au moins 20 pays d’ici 2030.
« Le choléra est avant tout un problème d’eau et d’assainissement », a insisté Hichilema, exhortant les gouvernements africains à investir d’abord dans leurs propres systèmes avant de solliciter l’aide internationale.
Pour Jean Kaseya, directeur général des CDC Afrique, l’urgence est réelle : plus de 213 000 cas et 4 507 décès ont été enregistrés depuis le début de l’année 2025.