L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de maintenir l’alerte internationale face à la flambée de mpox, maladie qui continue de sévir en Afrique et connaît une transmission sous-estimée au-delà du continent. L’appel à un soutien international reste urgent. Lundi 9 juin, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a confirmé que le mpox reste classé comme urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Cette décision découle des conclusions du Comité d’urgence du Règlement sanitaire international (RSI), réuni le 5 juin.
Selon l’OMS, le nombre de cas continue de croître, en particulier en Afrique de l’Ouest, tandis qu’une transmission non détectée persiste dans d’autres régions du monde. Les difficultés opérationnelles, le manque de financement, et les limites en matière de surveillance compliquent les réponses à l’épidémie.
Depuis début 2024, plus de 37 000 cas confirmés et 125 décès ont été recensés dans 25 pays. La République démocratique du Congo (RDC) concentre 60 % des cas et 40 % des décès. L’Ouganda, le Burundi et la Sierra Leone figurent aussi parmi les pays les plus touchés. En RDC, 2 000 à 3 000 cas suspects sont signalés chaque semaine.
Sept nouveaux pays ont récemment signalé leurs premières flambées : Albanie, Éthiopie, Malawi, Macédoine du Nord, Soudan du Sud, Tanzanie et Togo.
Tedros a insisté sur l’urgence de renforcer les efforts : « Nous avons besoin d’une vaccination stratégique et ciblée. Il faut aussi mobiliser les 147 millions de dollars nécessaires au plan mondial de réponse au mpox. »
Le mpox, anciennement appelée variole du singe, est causé par un virus apparenté à celui de la variole. Il provoque fièvre et lésions cutanées. Identifiée en RDC en 1970, la maladie était longtemps restée confinée à une dizaine de pays africains. Depuis 2022, le clade 2 du virus s’est propagé mondialement, touchant principalement des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.