L’Union africaine est appelée à se prononcer sur la reconnaissance du Somaliland par Israël. L’Égypte a officiellement demandé la convocation en urgence du Conseil de paix et de sécurité de l’UA pour examiner cette décision jugée contraire au droit international et à l’intégrité territoriale de la Somalie.
L’initiative a été annoncée au Caire par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, à l’issue d’une session ministérielle en ligne du Conseil de paix et de sécurité. Selon les autorités égyptiennes, cette reconnaissance constitue une violation de la Charte des Nations unies et de l’Acte constitutif de l’Union africaine. Elle est perçue comme un facteur de déstabilisation de la Corne de l’Afrique, une région déjà marquée par de fortes tensions géopolitiques.
Cette démarche s’inscrit dans la continuité d’une déclaration conjointe signée par l’Égypte et vingt-deux pays arabes, africains et islamiques. Les signataires condamnent fermement la reconnaissance du Somaliland et réaffirment leur soutien à l’unité et à la souveraineté de la Somalie. La Ligue arabe a également dénoncé une décision unilatérale qu’elle juge déstabilisatrice.
Dans son communiqué, l’organisation arabe estime que cette reconnaissance répond à des intérêts sécuritaires et économiques israéliens. Elle évoque aussi des risques liés à d’éventuels projets de déplacements forcés de populations palestiniennes. La présidence somalienne, pour sa part, considère cette initiative comme une menace directe pour la stabilité régionale.
En marge de ce dossier, le chef de la diplomatie égyptienne a évoqué la situation sécuritaire en République démocratique du Congo. Il a réaffirmé la disponibilité de l’Égypte à appuyer les efforts de stabilisation et de renforcement de la confiance, en s’appuyant sur son expérience dans les opérations de maintien de la paix.
Badr Abdelatty a insisté sur la nécessité d’une approche globale liant paix et développement. Il a rappelé que le président Abdel Fattah al-Sissi pilote, au sein de l’Union africaine, le dossier de la reconstruction et du développement post-conflit, avec un centre spécialisé basé au Caire.



