Mali : deux journalistes de la télévision publique libérés après trois mois de captivité

Enlevés début octobre 2025 dans la région de Douentza, deux journalistes de la télévision publique malienne ont été libérés lundi, selon des sources concordantes. Il s’agit de Daouda Koné, directeur régional de l’ORTM à Douentza, et de son cameraman Salif Sangaré. Les deux hommes se trouvent à Mopti et sont en bonne santé.

Les journalistes avaient été enlevés le 4 octobre sur l’axe Sévaré–Douentza, une zone régulièrement touchée par les violences armées, alors qu’ils se rendaient en mission dans le centre du pays. Leur disparition avait suscité une vive inquiétude au sein de la profession et mobilisé plusieurs organisations de défense de la liberté de la presse.

Les circonstances exactes de leur détention et les modalités de leur libération n’ont pas été rendues publiques. Début décembre, une vidéo diffusée par un groupe armé jihadiste opérant dans la région les montrait vivants, confirmant qu’ils étaient toujours retenus en captivité.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte marqué par de fréquents enlèvements de journalistes dans le centre et le nord du Mali. Ces dernières années, plusieurs professionnels des médias ont été kidnappés dans ces zones avant d’être relâchés, souvent dans des conditions restées confidentielles.

La libération de Daouda Koné et Salif Sangaré met fin à près de trois mois de captivité et rappelle les risques persistants auxquels sont exposés les journalistes maliens, notamment en dehors de Bamako, dans un environnement sécuritaire toujours instable.

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