
Un attentat-suicide a fait de nombreuses victimes mercredi dans le nord-est du Nigeria. L’attaque a visé une mosquée située dans le quartier de Gambaru, dans l’État de Borno, au moment où les fidèles se réunissaient pour la prière du Maghreb, rapportent des médias locaux.
Selon les premières informations disponibles, l’explosion a causé plusieurs morts et fait des dizaines de blessés. Les secours ont été déployés sur les lieux pour évacuer les victimes vers des centres de santé, tandis que les forces de sécurité ont bouclé le secteur afin d’éviter d’éventuelles attaques secondaires.
Aucune revendication n’a été enregistrée dans l’immédiat. Toutefois, cette zone est régulièrement la cible d’actions violentes attribuées au groupe armé Boko Haram, actif depuis plus d’une décennie dans le bassin du lac Tchad.
Depuis 2009, l’insurrection menée par Boko Haram a provoqué la mort de plus de 20 000 personnes et contraint des millions d’habitants à quitter leurs foyers au Nigeria. À partir de 2015, les violences se sont étendues aux pays voisins, notamment le Cameroun, le Tchad et le Niger, aggravant l’instabilité régionale.
Fondé en 2002, Boko Haram prône l’imposition d’une interprétation rigoriste de la charia sur l’ensemble du territoire nigérian. En 2015, le groupe a annoncé son allégeance à l’organisation terroriste Daech. Les attaques répétées et les affrontements armés continuent d’alimenter une grave crise humanitaire, marquée par des déplacements massifs de populations et une insécurité persistante dans le nord-est du pays.



