Le président libérien Joseph Nyuma Boakai a décidé d’accorder la grâce présidentielle à 72 personnes incarcérées, parmi lesquelles figurent deux ressortissants guinéens. L’annonce a été faite mercredi 24 décembre à Monrovia par la présidence, dans le cadre des mesures de clémence liées aux fêtes de fin d’année.
La décision, entrée en vigueur immédiatement, concerne des détenus sélectionnés après une évaluation rigoureuse de leur comportement en prison. Selon les autorités, les bénéficiaires ont fait preuve de bonne conduite, manifesté des remords et rempli des critères stricts d’éligibilité définis par les instances judiciaires et pénitentiaires.
Dans une déclaration officielle, Joseph Boakai a expliqué que cette initiative ne remet pas en cause l’autorité de la justice. Elle s’inscrit, selon lui, dans une vision fondée sur la réhabilitation, la dignité humaine et la possibilité pour chaque individu de se réinsérer dans la société, en particulier en cette période de fin d’année.
Au total, 70 Libériens et deux Guinéens sont concernés. Le groupe se compose de 70 hommes et de deux femmes, dont deux mineurs. Tous avaient été condamnés pour des infractions ne relevant pas de crimes passibles de la peine capitale. Certains avaient déjà purgé plus de la moitié de leur peine, tandis que d’autres restaient détenus malgré l’achèvement de leur condamnation, en raison de sommes de restitution jugées peu élevées.
La mesure a également pris en compte l’âge avancé de certains prisonniers ainsi que l’état de santé critique de personnes souffrant de maladies graves. Les autorités ont précisé qu’aucun condamné pour des crimes majeurs ou notoires n’a été inclus dans cette décision.
Le chef de l’État a appelé les bénéficiaires à faire preuve de responsabilité et à respecter les lois de la République, tout en contribuant de manière constructive au développement du pays. Il a, par ailleurs, réaffirmé l’engagement de son gouvernement à poursuivre les réformes du système judiciaire et pénitentiaire, avec pour objectifs la réduction de la récidive, l’amélioration des conditions de détention et le renforcement de l’équité judiciaire.
Cette grâce présidentielle s’inscrit dans l’exercice des prérogatives constitutionnelles du président libérien, présentée par la présidence comme un acte de compassion et de réconciliation nationale.




