Bamako : les dirigeants de l’AES renforcent l’unité face aux menaces au Sahel

 

 

Réunis à Bamako pour la deuxième session ordinaire du Collège des chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES), les présidents du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont réaffirmé leur engagement à consolider cette organisation face aux ingérences extérieures et à l’insécurité persistante.

Assimi Goïta, président en exercice, a rappelé que l’AES, créée en 2023, vise à répondre collectivement aux menaces sécuritaires, politiques et économiques dans la région. Il a annoncé plusieurs projets structurants, dont la création d’une Banque confédérale pour l’investissement et le développement dotée de 500 milliards de francs CFA, le lancement de la télévision AES et de documents de voyage communs.

Ibrahim Traoré a alerté sur ce qu’il a qualifié d’« hiver noir » menaçant l’Afrique de l’Ouest, dénonçant les tentatives de déstabilisation et les complicités locales. Abdourahamane Tiani a souligné le caractère « souverain et irréversible » de l’AES et dénoncé les « forces étrangères de prédation », citant la France, qui selon lui ont échoué face à la résilience des peuples sahéliens.

Les trois dirigeants ont rendu hommage aux forces de défense et de sécurité engagées contre le terrorisme et ont réaffirmé leur volonté de faire de l’AES un cadre durable de souveraineté, de sécurité collective et de développement. Parmi les projets annoncés figurent une autoroute et une ligne ferroviaire reliant Bamako, Niamey et Ouagadougou, ainsi qu’une centrale d’achat pour les produits de première nécessité.

Le président Goïta devrait céder la présidence de la Confédération à l’un de ses homologues pour un mandat d’un an à l’issue du sommet.

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