Plus de 107 000 civils ont fui la ville d’El-Fasher et ses environs, dans l’État du Darfour-Nord, à cause de la dégradation de la situation sécuritaire, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Les déplacements ont été enregistrés entre le 26 octobre et le 8 décembre, après la prise de contrôle de la zone par les Forces de soutien rapide.
L’OIM précise que 107 294 personnes, soit plus de 24 000 familles, ont quitté leurs lieux de résidence. Environ 72 % sont restées à l’intérieur du Darfour-Nord, principalement dans le nord et l’ouest de l’État, tandis que près de 19 % ont rejoint d’autres régions du pays, dont le Darfour-Central, l’État du Nord et le Nil Blanc.
Selon les équipes de terrain, près de trois quarts des déplacés étaient déjà des personnes déplacées internes. Beaucoup avaient auparavant fui des camps comme Zamzam et Abu Shouk ou certains quartiers d’El-Fasher pendant des violences antérieures.
L’agence onusienne alerte sur une situation extrêmement volatile. Les restrictions de mouvement et l’insécurité persistante pourraient limiter davantage les déplacements des civils et modifier les routes de fuite. Les chiffres restent provisoires et pourraient évoluer avec l’intensification des combats.
Parallèlement, de violents affrontements se poursuivent dans les États du Kordofan Nord, Ouest et Sud entre l’armée soudanaise et les FSR, entraînant de nouveaux déplacements massifs. Depuis le début du conflit en avril 2023, des milliers de personnes ont été tuées et des millions contraintes de fuir à travers le Soudan.
