
La Commission européenne a annoncé un assouplissement des règles prévues pour l’interdiction des voitures neuves à moteur thermique à partir de 2035. Au lieu d’une suppression totale des émissions à l’échappement, les constructeurs devront désormais viser une réduction de 90 %, les 10 % restants pouvant être compensés par l’utilisation d’acier à faible empreinte carbone produit dans l’Union européenne, ou par des carburants de synthèse et des biocarburants.
Cette évolution s’inscrit dans le cadre du « paquet automobile » présenté par l’exécutif européen. Il permettra la commercialisation, après 2035, de certains véhicules non entièrement électriques, notamment les hybrides rechargeables, les hybrides légers et les modèles dotés de prolongateurs d’autonomie, aux côtés des véhicules électriques et à hydrogène.

Ce choix marque un tournant par rapport au cadre adopté en 2023, qui fixait une réduction de 100 % des émissions de carbone pour les nouvelles voitures et camionnettes. Bruxelles justifie cette inflexion par une approche jugée plus pragmatique face aux difficultés économiques et industrielles du secteur automobile.
Avant 2035, les constructeurs pourront bénéficier de « super crédits » pour la production de petits véhicules électriques abordables fabriqués dans l’UE, afin d’accélérer leur diffusion sur le marché.
Pour l’horizon 2030, la Commission introduit davantage de flexibilité en autorisant des mécanismes de report et d’anticipation des objectifs sur la période 2030-2032. Elle propose aussi de réduire l’objectif de baisse des émissions pour les fourgonnettes de 50 % à 40 %, en raison d’une adoption plus lente des véhicules électriques dans ce segment.
Enfin, Bruxelles envisage d’adapter les normes d’émissions pour les véhicules lourds et d’instaurer des objectifs nationaux pour les flottes d’entreprises, dans le but de favoriser une transition plus rapide vers des véhicules à émissions nulles ou faibles.




