La Commune rurale de Doguéraoua, dans le département de Malbaza, affiche une dynamique d’actions multisectorielles depuis l’arrivée, en octobre 2025, de son Administratrice déléguée, Rahannatou Alio Malam Barmou. À mi-parcours, le bilan qu’elle dresse met en avant une gestion financière stable et des interventions ciblées dans les secteurs clés du développement local.
À sa prise de fonction, la mairie présentait une situation financière saine, sans arriérés de salaires ni dettes. Les agents sont régulièrement payés. Les ressources communales reposent principalement sur les taxes et impôts, avec une contribution notable des taxes sur les produits agricoles, notamment l’oignon et la tomate, qui ont rapporté plus de 50 millions de FCFA lors de la dernière campagne. La mobilisation fiscale progresse grâce à la sensibilisation et à l’appui du chef de canton, permettant à la mairie d’assurer son fonctionnement.
Sur le plan sécuritaire, la commune bénéficie de patrouilles régulières et d’un poste frontalier avec le Nigeria. La situation reste globalement calme, malgré quelques faits de délinquance signalés.
Dans le domaine environnemental, cinq feux de brousse ont été enregistrés à Galmi, Bilga Sabon Carré, Doguéraoua et Allokoto, tous rapidement maîtrisés. Un effort de reboisement a aussi été engagé avec la mise en terre de 49 arbres fruitiers à Galmi.
L’éducation figure parmi les priorités. La mairie a assuré le transport des fournitures scolaires pour la rentrée 2025-2026, offert 137 tables-bancs à l’inspection primaire et financé des travaux de terrassement et de réhabilitation dans plusieurs écoles, dont Guidan Roro, Mounlela Sambo, Toudoun Adarawa et le franco-arabe de Doguéraoua. Des actions de sensibilisation ont été menées sur la scolarisation de la jeune fille et la mobilisation du fonds de solidarité scolaire.
En faveur de la jeunesse, 150 jeunes filles ont été formées à la transformation de pommade, tandis qu’un programme de formation en menuiserie métallique concerne 100 jeunes. La mairie a également soutenu la réhabilitation de la Maison des jeunes et de la culture, l’organisation du Tournoi Galmi Vacances et une journée portes ouvertes dédiée aux rôles et responsabilités de la mairie et des citoyens.
Dans le secteur de l’hydraulique, plusieurs infrastructures ont été réhabilitées. Les postes d’eau autonome d’Allokoto et de Dabaguin Ango ont été remis en état, trois forages réparés à Soutoura, Guidan Miko et Gounfa, et d’autres chantiers sont en cours à Guidan Maijanjaré et Maifaska.
L’agriculture et l’élevage ont bénéficié d’un appui à l’étude du barrage de Galmi dans le cadre de la grande irrigation, de la réception de 600 tonnes d’engrais et de la réhabilitation des abattoirs de Doguéraoua et de Galmi. Sur le plan foncier, des actions de prévention des conflits ont été menées avec la COFOCOM, Oxfam et la mairie autour des ressources partagées et des aires de stockage d’oignons.
Dans le domaine de la santé, la commune a soutenu des campagnes de sensibilisation contre la fièvre jaune, la méningite et la fièvre typhoïde. À l’état civil, près de 1.500 extraits de naissance ont été délivrés depuis octobre 2025.
Les actions citoyennes se sont traduites par des opérations de salubrité dans les écoles, marchés, centres de santé et koris, avec l’appui du Comité local de développement. En génie rural, l’État a investi dans plusieurs projets structurants, dont des périmètres de grande et petite irrigation, des barrages et des seuils d’épandage à Guidan Magagi, Sabonga et Tsaidawa.
Située dans la basse vallée de la Tarka, la Commune rurale de Doguéraoua couvre 729 km². Elle compte 84 villages et tribus, 36 hameaux et une population estimée à près de 189.000 habitants, majoritairement engagés dans l’agriculture, l’élevage, l’artisanat et le commerce, au sein d’un espace marqué par la diversité des communautés haoussa, touareg et peulh.



