Les principaux dirigeants européens et les représentants de l’Union européenne ont proposé le déploiement d’une force multinationale en Ukraine, composée de contributions volontaires et soutenue par les États-Unis. L’initiative a été annoncée ce lundi par le gouvernement allemand, dans un contexte de négociations diplomatiques intensifiées autour de la guerre.
Les signataires, parmi lesquels figurent l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie, la Pologne, les pays nordiques et les institutions européennes, disent s’être accordés avec Washington pour fournir à Kiev des garanties de sécurité solides et un appui à la reprise économique dans le cadre d’un accord visant à mettre fin au conflit. Le plan prévoit aussi un soutien au maintien des forces armées ukrainiennes à un effectif d’environ 800 000 soldats en temps de paix, ainsi que la mise en place d’un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu piloté par les États-Unis.
Les dirigeants européens estiment désormais que la Russie doit démontrer sa volonté de paix en acceptant le plan proposé par le président américain Donald Trump et en consentant à un cessez-le-feu.
C’est dans ce contexte que le président français Emmanuel Macron est attendu ce lundi soir à Berlin pour des pourparlers consacrés à la situation en Ukraine. Selon l’Élysée, il doit réaffirmer l’engagement de la France en faveur de la sécurité de l’Ukraine et de l’Europe, tout en participant à l’évaluation des négociations menées sous médiation américaine.
Depuis dimanche, des discussions se poursuivent à Berlin entre responsables ukrainiens et émissaires américains. Le président Volodymyr Zelensky évoque des échanges difficiles mais productifs. Kiev a rejeté toute idée de retrait de ses troupes du Donbass, tout en proposant un gel de la ligne de front et en laissant entendre qu’une renonciation à l’adhésion à l’Otan pourrait être envisagée. Aucun accord n’est attendu à court terme.
Sur le plan diplomatique, Volodymyr Zelensky a rencontré la présidente du Bundestag, Julia Klöckner, pour discuter de l’utilisation des avoirs russes gelés, et a salué l’annonce d’une aide militaire allemande de 11,5 milliards d’euros prévue pour 2026.
Sur le terrain, les services de sécurité ukrainiens affirment avoir endommagé un sous-marin russe dans le port de Novorossiysk à l’aide d’un drone sous-marin, illustrant la poursuite des opérations militaires malgré les efforts diplomatiques en cours.


