Les travaux préparatoires du deuxième sommet de la Confédération des États du Sahel ont débuté à Bamako. La rencontre réunit des hauts fonctionnaires, des ministres et des experts du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Elle se poursuivra jusqu’au 23 décembre et doit préparer les décisions attendues à la session des chefs d’État prévue les 22 et 23 décembre dans la capitale malienne.
Cette première phase est consacrée à la réunion des hauts fonctionnaires. Elle se tient sous la présidence du ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Des responsables des secteurs défense et sécurité, diplomatie et développement des trois pays membres y prennent part.
À l’ouverture, les chefs de délégation du Burkina Faso et du Niger ont pris la parole. Ouagadougou était représenté par l’ambassadeur Herman Toé, secrétaire général du ministère chargé des Affaires étrangères. Niamey était représenté par l’ambassadeur Adami Illo, président du comité national en charge de l’opérationnalisation de la Confédération. Le chef de la diplomatie malienne a ensuite fixé les orientations des travaux.
Les participants examinent plusieurs documents stratégiques. Il s’agit notamment du rapport sur la mise en œuvre de la feuille de route de la première année de la Confédération, de l’état des échanges entre l’AES et la Cédéao, ainsi que de projets de textes juridiques destinés à renforcer l’architecture institutionnelle confédérale.
Les délégations ont rappelé que la Confédération s’inscrit dans la continuité de l’Alliance des États du Sahel créée en septembre 2023. Elles ont mis en avant une volonté commune fondée sur la souveraineté, la sécurité collective et la coordination des politiques de développement.
Abdoulaye Diop a souligné que l’AES repose sur la mutualisation des efforts sécuritaires, diplomatiques et économiques. Il a évoqué les avancées enregistrées, notamment la coordination des actions de sécurisation, le renforcement de la concertation diplomatique et le lancement de projets régionaux structurants.
Parmi les chantiers en cours figurent la création annoncée d’une banque confédérale d’investissement et de développement, la construction d’une identité institutionnelle commune et le renforcement de la capacité opérationnelle de la force unifiée de l’AES.
Les hauts fonctionnaires sont appelés à évaluer le chemin parcouru, à identifier les obstacles et à proposer des ajustements. Leurs conclusions alimenteront les travaux du Conseil confédéral des ministres attendus les 20 et 21 décembre, avant le sommet des chefs d’État prévu les 22 et 23 décembre à Bamako.
