Médecins Sans Frontières (MSF) a annoncé l’arrêt anticipé de ses activités d’urgence à Baraka, dans le sud de la province du Sud-Kivu. Initialement programmée pour fin janvier 2026, cette fermeture a été avancée en raison de la dégradation rapide de la situation sécuritaire, selon un communiqué consulté dimanche 14 décembre par Radio Okapi.
L’organisation humanitaire justifie cette décision par l’intensification des combats dans le Sud-Kivu, la progression du groupe armé M23 et la chute récente de la ville d’Uvira, située à une centaine de kilomètres de Baraka. Face à ces risques, MSF a jugé nécessaire d’évacuer ses équipes pour garantir leur sécurité.
Les activités médicales menées à l’hôpital général de Baraka et dans trois centres de santé sont désormais arrêtées. Entre août et décembre, les équipes de MSF avaient pris en charge plus de 25 000 patients atteints de paludisme.
Cette interruption intervient en pleine saison des pluies, période critique marquée par un pic des cas de paludisme. « Nous atteignons le sommet de la saison et nous craignons de ne pas pouvoir apporter le soutien nécessaire à la population », a déclaré Ton Berg, chef de programme de MSF au Sud-Kivu. Entre septembre et octobre, l’organisation a également traité 652 patients atteints de choléra et contribué à contenir l’épidémie.
À Bunyakiri, dans le territoire de Kalehe, les affrontements récents dans le parc national de Kahuzi entre le M23 et l’armée congolaise appuyée par les Wazalendo ont entraîné une évacuation partielle des équipes de MSF. Toutefois, l’ONG précise que ses activités médicales se poursuivent à l’Hôpital général de référence de Bunyakiri, au Centre hospitalier de Bitale et dans plusieurs centres de santé de la zone.



