À Bagdad, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a acté samedi 13 décembre la fin de la Mission d’assistance des Nations unies pour l’Irak (Manui), à la demande des autorités irakiennes. Cette mission politique s’achève après 22 ans d’accompagnement de la transition engagée après la chute de Saddam Hussein.
Antonio Guterres a salué le chemin parcouru par l’Irak et affirmé que le pays est désormais entré dans une phase de normalité. Il a précisé que, même si la Manui cesse ses activités, les agences et programmes des Nations unies continueront d’opérer sur le territoire irakien pour soutenir le développement durable et les droits humains.
Le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, a qualifié cette décision de tournant majeur. Selon lui, la mission onusienne a joué un rôle déterminant dans l’accompagnement politique, institutionnel et sécuritaire du pays jusqu’à l’atteinte d’une autonomie jugée suffisante par les autorités.
Créée en 2003 par une résolution du Conseil de sécurité, la Manui avait pour mandat de conseiller le gouvernement irakien, d’appuyer le dialogue politique et la réconciliation nationale, ainsi que d’accompagner l’organisation des élections et la réforme du secteur de la sécurité. Son histoire reste marquée par l’attentat du 19 août 2003 contre le siège de l’ONU à Bagdad, qui avait coûté la vie à Sergio Vieira de Mello et à 21 autres personnes.
Pour Bagdad, l’amélioration progressive de la situation politique et institutionnelle ne justifie plus le maintien d’une mission politique onusienne, ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans les relations entre l’Irak et les Nations unies.



