L’armée américaine poursuit et intensifie ses vols militaires au large du Venezuela, multipliant les déploiements d’avions de chasse, de bombardiers et de drones de surveillance dans la mer des Caraïbes, selon une analyse des données de Flightradar24 réalisée par l’AFP.
Ces opérations aériennes, observées depuis plusieurs mois, s’inscrivent dans une stratégie de pression assumée par l’administration de Donald Trump, qui affirme lutter contre le narcotrafic en provenance du Venezuela. Caracas rejette ces accusations et dénonce une escalade militaire, qualifiant de « piraterie » la saisie, le 10 décembre, d’un pétrolier transportant selon Washington du pétrole vénézuélien et iranien à destination de Cuba.
Les données analysées indiquent que, le mardi 9 décembre, deux chasseurs F-18 de la marine américaine ont survolé le golfe du Venezuela durant plus de quarante minutes, s’approchant à environ 35 kilomètres des côtes. Un troisième appareil évoluait plus au nord au début de la mission.
Le même jour, un drone de surveillance maritime à longue portée a effectué plusieurs allers-retours sur une bande de près de 800 kilomètres dans le sud de la mer des Caraïbes. Il s’agissait du premier signal de ce type d’appareil dans la zone depuis au moins un mois. Un autre drone de très haute altitude a également été repéré dans la région le vendredi 12 décembre.
Entre la fin octobre et la fin novembre, au moins cinq vols de bombardiers B-1 et B-52 ainsi que deux vols de chasseurs F-18 ont été enregistrés à moins de 40 kilomètres des côtes vénézuéliennes.
Ces chiffres restent partiels, car ils ne prennent en compte que les vols détectés par Flightradar24 et excluent notamment les opérations furtives, soulignant toutefois une présence militaire américaine accrue aux abords du Venezuela.



