Putsch manqué au Bénin : le Gouvernement Talon n’écarte aucune piste

Trois jours après la tentative de coup d’État déjouée, le gouvernement béninois reste ouvert à toutes les hypothèses. Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole et secrétaire général adjoint du gouvernement, a indiqué que les autorités n’excluent aucune possibilité quant à d’éventuelles complicités extérieures. Il a toutefois précisé qu’aucune accusation n’est formulée à ce stade.

Selon lui, certains renforts apportés aux mutins sur les réseaux sociaux laissent entrevoir des sources identifiées de désinformation. Les conclusions définitives dépendront des enquêtes en cours, qui devront établir l’origine, les motivations et les éventuels soutiens de la tentative du 7 décembre.

La situation du lieutenant-colonel Tigri Pascal, présenté comme le principal instigateur, demeure incertaine. Des informations relayées par la presse évoquent une présence au Togo, mais aucune confirmation officielle n’a été donnée. Le gouvernement annonce qu’il mobilisera la coopération sous-régionale et internationale pour retrouver les suspects. Les autorités souhaitent qu’ils soient remis au Bénin afin d’expliquer leurs actes et de révéler, le cas échéant, leurs commanditaires.

Le porte-parole affirme qu’un petit groupe, estimé entre 100 et 200 soldats, a participé au mouvement, la majorité d’entre eux n’ayant pas mesuré la portée de leur engagement. Deux officiers supérieurs, le général Issa et le colonel Gomina, pris en otage, ont été libérés le 8 décembre. Un policier impliqué via des déclarations en ligne a été arrêté et placé à la police judiciaire.

Le gouvernement assure qu’il tirera toutes les leçons de cette tentative qui a profondément marqué la population.

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