Le Président américain Donald Trump a confirmé mercredi que son administration avait saisi un pétrolier au large des côtes vénézuéliennes, alors que les tensions avec Caracas continuent de croître. « Nous venons de saisir un pétrolier au large du Venezuela ; un grand pétrolier, très grand, le plus grand jamais saisi », a déclaré Trump à la Maison-Blanche, ajoutant que l’opération avait été menée « pour une très bonne raison ».
Le président n’a pas donné davantage de détails et a indiqué que des responsables fourniront des informations supplémentaires plus tard dans la journée. Interrogé sur le sort de la cargaison, il a répondu : « Nous la gardons, je suppose. »
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Yvan Gil, a condamné la saisie, la qualifiant de « vol et de piraterie internationale » et accusant l’administration américaine de vouloir s’approprier les ressources pétrolières du Venezuela sans contrepartie. Selon lui, ce n’est pas le premier incident de ce type et Trump aurait déjà exprimé en 2024 son intention de s’emparer du pétrole vénézuélien.
Cette opération risque d’accroître encore les tensions entre Washington et Caracas, alors que Trump continue de réclamer la démission de Nicolás Maduro et considère toutes les options, y compris militaires, envisageables. Les États-Unis ont déjà mené 22 frappes contre des navires accusés de « narcoterrorisme » depuis septembre, faisant 87 victimes.
La procureure générale Pam Bondi a précisé que la saisie avait été exécutée par le FBI, le service Homeland Security Investigations, les garde-côtes et le département de la Défense. Le pétrolier transportait du pétrole vénézuélien et iranien soumis à sanctions en raison de son implication dans un réseau de transport de pétrole destiné à soutenir des organisations terroristes étrangères. L’opération a été réalisée « en toute sécurité » au large des côtes vénézuéliennes.


