Au moins 74 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées en moins d’une semaine dans l’intensification des combats entre l’armée congolaise et les rebelles du M23 dans la province du Sud-Kivu, selon l’ONU. Entre le 2 et le 7 décembre, 83 blessés ont été admis dans les hôpitaux de Sange et Walungu, mais les évacuations médicales restent limitées en raison des affrontements et des barrages routiers.
Les violences, impliquant armes lourdes et bombardements, touchent plusieurs territoires densément peuplés, dont Uvira, Walungu, Mwenga, Shabunda, Kabare, Fizi et Kalehe. Les attaques ont visé des infrastructures civiles, y compris des écoles. L’intensification des combats a provoqué le déplacement de plus de 200 000 personnes à l’intérieur de la province et de milliers d’autres vers le Burundi, portant à plus de 1,4 million le nombre de déplacés dans la région.
Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire de l’ONU, a dénoncé « des pertes en vies humaines inacceptables » et appelé toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et à garantir un accès humanitaire sûr et rapide.
Ces violences surviennent peu après la signature, le 4 décembre à Washington, d’un accord de paix entre Kinshasa et Kigali. Félix Tshisekedi accuse le Rwanda et ses alliés du M23 d’avoir violé le cessez-le-feu en bombardant plusieurs localités, tandis que Kigali n’a pas réagi officiellement mais réfute toute implication directe dans les combats.



