La Tanzanie interdit les manifestations pour la fête de l’Indépendance

 

La police tanzanienne a interdit toute manifestation le 9 décembre, jour des célébrations de l’Indépendance, invoquant des risques de troubles et de perturbation de l’économie. Cette décision survient après les violences meurtrières ayant suivi l’élection présidentielle d’octobre dernier, qui avait vu la réélection de la présidente Samia Suluhu Hassan.

Selon les autorités, l’interdiction répond à « l’appel des organisateurs à s’emparer de biens publics, perturber les services et paralyser l’économie ». Les organisations de défense des droits humains considèrent cette mesure comme une restriction des libertés et un facteur de risque pour de nouveaux affrontements.

Le pays avait été secoué par de vastes manifestations post-électorales, avec des centaines de morts et des milliers d’arrestations selon l’opposition et plusieurs observateurs internationaux. Face à cette situation, les États-Unis ont annoncé une révision complète de leurs relations avec la Tanzanie, exprimant leur inquiétude quant aux atteintes à la liberté d’expression, aux obstacles à l’investissement et aux violences contre les civils.

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a, pour sa part, appelé les autorités tanzaniennes à protéger le droit de réunion pacifique et à faire preuve de retenue afin d’apaiser les tensions.

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