La Cour suprême de Cuba a condamné Alejandro Gil Fernández, ancien ministre de l’Économie et vice-premier ministre, à la prison à vie pour espionnage et à 20 ans de réclusion supplémentaire pour d’autres délits, dont corruption, falsification de documents et évasion fiscale. Cette affaire constitue l’un des cas les plus médiatisés d’un ancien fonctionnaire cubain ces dernières années.
Gil Fernández a dirigé le ministère de l’Économie de 2018 à 2024 et a été un proche collaborateur du président Miguel Díaz-Canel. Il avait également supervisé en 2021 les réformes monétaires et financières visant à unifier le système monétaire cubain, dans un contexte de crise économique et d’inflation élevée sur l’île.
La Cour a souligné que l’ancien ministre avait « abusé de ses pouvoirs à des fins personnelles, en recevant de l’argent d’entreprises étrangères et en corrompant d’autres fonctionnaires ». Aucun détail n’a été donné sur la nature exacte de l’espionnage ni sur les bénéficiaires.
Le cas de Gil Fernández rappelle d’anciennes affaires de fonctionnaires tombés en disgrâce, mais il reste le plus sévèrement sanctionné à ce jour depuis les limogeages de Carlos Lage et Felipe Pérez Roque en 2009, impliqués dans des fuites d’informations sensibles mais non condamnés.



