Au lendemain de la tentative de coup d’État avortée, le président de l’Assemblée nationale, Louis Gbèhounou Vlavonou, a salué la bravoure des Forces de défense et de sécurité et appelé les Béninois à la sérénité et à l’esprit républicain. Il s’exprimait au Palais des Gouverneurs, à l’occasion de la traditionnelle cérémonie des couleurs.
Dans une atmosphère empreinte de solennité, l’exécution de l’hymne national a pris une dimension particulière, symbolisant, selon le président du Parlement, la victoire de la démocratie et du peuple sur les putschistes grâce au professionnalisme des Forces armées béninoises.
Prenant la parole, Louis Gbèhounou Vlavonou a rendu hommage aux soldats et aux civils tombés en défendant la patrie. Il a rappelé que le pays avait été secoué par la déclaration d’éléments de l’armée qualifiés de « dégénérés et égarés », qui avaient annoncé la fin du régime en place. Il a salué la bravoure et l’esprit républicain des forces loyalistes, qui ont permis de neutraliser les assaillants et de préserver la dynamique nationale.
Le président de l’Assemblée nationale a également félicité le peuple béninois pour son attitude responsable. Il a souligné que les populations sont restées calmes et n’ont pas répondu aux appels des putschistes, preuve, selon lui, de la maturité démocratique du pays et de l’attachement des citoyens aux valeurs républicaines.
Remerciant les nombreux soutiens reçus, Louis Gbèhounou Vlavonou a insisté sur la nécessité de dépasser les clivages politiques pour préserver l’essentiel. Il a rappelé que ce qui unit les Béninois demeure le drapeau national, vert-jaune-rouge, et les valeurs qu’il incarne.
Dans son message, il a invité chacun à rester serein, à privilégier le travail bien fait et à consolider l’esprit républicain afin que la remise en cause de l’ordre constitutionnel par les armes ne se reproduise plus.
Le président de l’Assemblée nationale a par ailleurs cité plusieurs messages de soutien, dont celui de l’ancien président du Parlement, Me Adrien Houngbédji, qui a condamné fermement la tentative de coup d’État et exhorté le peuple à poursuivre la dynamique de développement. Il a aussi salué la prise de position de l’archevêque de Cotonou et de la Conférence épiscopale du Bénin, qui ont rappelé que la violence armée n’est pas une voie d’expression légitime.
Il a enfin exprimé sa reconnaissance à la CEDEAO, à l’UEMOA, à l’Union africaine et aux institutions internationales ayant condamné le putsch, ainsi qu’aux forces amies de la sous-région ayant manifesté leur solidarité. Pour conclure, il a invité les Béninois à poursuivre les prières pour le pays et pour ses forces armées, convaincu que le Bénin est engagé sur une voie qu’il ne doit plus abandonner.
