Le Conseil national de Transition (CNT) a adopté la première partie du projet de loi de finances 2026, marquant une hausse des recettes et des dépenses, sur fond d’efforts annoncés de maîtrise budgétaire. Le texte prévoit 3 057,79 milliards FCFA de recettes pour 3 578,22 milliards de dépenses. Le déficit attendu s’établit à 520,4 milliards FCFA, en baisse par rapport à 2025, où il avoisinait 539 milliards, et à 2024, avec près de 598 milliards. Selon les autorités, les recettes progresseraient de plus de 11 %, tandis que les dépenses augmenteraient d’un peu plus de 9 %, traduisant une volonté de renforcer la mobilisation des ressources internes.
À ce stade, le CNT n’a validé que le cadrage général. Les priorités sectorielles seront définies dans la seconde partie du budget, toujours en examen. Le gouvernement met en avant une stratégie fondée sur l’augmentation des recettes fiscales et douanières, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et par les effets persistants de la pénurie de carburant observée à partir de la mi-septembre, qui avait freiné l’activité économique et la collecte des ressources publiques.
La trajectoire budgétaire s’inscrit dans la continuité des exercices précédents. Les recettes sont passées d’environ 2 130 milliards FCFA en 2024 à 2 739 milliards en 2025, avant de franchir la barre des 3 000 milliards dans le projet 2026. Les dépenses ont suivi la même tendance, passant de 2 728 milliards en 2024 à 3 278 milliards en 2025, puis à 3 578 milliards projetés pour 2026.
Malgré cette progression, les autorités affirment maintenir une dynamique de réduction du déficit, qu’elles jugent conforme aux exigences régionales. L’adoption de la seconde partie du budget devra préciser les arbitrages sectoriels, dans un contexte d’attentes fortes liées à la sécurité, aux services sociaux et aux infrastructures.
