Les autorités burkinabè ont relâché huit travailleurs humanitaires affiliés à l’Organisation internationale pour la sécurité des ONG (INSO), plusieurs semaines après leur arrestation en octobre. Ces employés avaient été interpellés dans le cadre d’une opération menée à Ouagadougou contre des personnes soupçonnées de collecter ou transmettre des informations sensibles.
Le groupe, composé notamment d’un Français, d’un Tchèque, d’une Franco-Sénégalaise et de plusieurs Burkinabè, avait été détenu pour des soupçons d’espionnage. La junte du capitaine Ibrahim Traoré les considérait impliqués dans des activités pouvant menacer la sécurité nationale.
L’INSO a confirmé leur libération et salué le soutien qui a permis d’aboutir à ce dénouement. Cette affaire avait suscité de vives préoccupations au sein de la communauté humanitaire, déjà fragilisée par les restrictions imposées depuis 2022. L’organisation néerlandaise faisait partie des 21 ONG auxquelles la junte avait retiré l’autorisation d’opérer en juillet, une décision qui avait forcé plusieurs partenaires à réduire leurs activités malgré l’aggravation de la crise sécuritaire.
Si les autorités n’ont pas expliqué les raisons de cette libération, elles ont simplement indiqué que l’enquête est arrivée à son terme. Le Burkina Faso maintient une surveillance accrue sur les acteurs internationaux, qu’il accuse régulièrement d’ingérence dans un contexte marqué par la persistance des violences armées.



