La RTBF a annoncé qu’elle prendra part à l’Eurovision 2026 à Vienne, malgré les critiques croissantes liées à la participation d’Israël et les appels au boycott relayés en Belgique. La décision intervient à la suite d’une réunion de l’Union européenne de radio-télévision (UER) à Genève, où plusieurs chaînes ont exprimé leurs inquiétudes et où certaines ont officialisé leur retrait.
Le directeur général de la RTBF, Jean-Paul Philippot, a justifié le maintien en expliquant que le diffuseur ne « détournerait pas le regard ». Il assure que la participation de la chaîne s’inscrira dans une démarche affirmant la liberté de la presse, la protection des civils et la sécurité des journalistes, tout en rappelant les crises humanitaires en cours, notamment à Gaza.
La RTBF affirme que la couverture du concours servira aussi de tribune pour évoquer les violations du droit international et les conséquences du conflit sur les populations civiles. De son côté, la VRT, diffuseur flamand, confirme également sa diffusion mais dans un cadre éditorial renforcé.
Cette décision intervient alors que plusieurs formations politiques belges, dont le PTB et Ecolo, avaient demandé aux deux chaînes publiques de se retirer. Les députés Nabil Boukili et Bénédicte Linard dénoncent une « incohérence » de l’UER, rappelant que la Russie avait été exclue immédiatement après l’invasion de l’Ukraine, alors que l’organisation maintient Israël malgré la situation humanitaire dramatique à Gaza.
À ce stade, la Slovénie, l’Espagne, les Pays-Bas et l’Irlande ont annoncé leur boycott de l’édition 2026 pour les mêmes raisons, tandis que l’Islande poursuit encore les discussions.
L’UER, qui a validé jeudi la participation d’Israël, a précisé que ses membres n’avaient pas souhaité organiser un vote spécifique sur la question, malgré les demandes de plusieurs diffuseurs.



