Lamuka rejette l’accord de paix annoncé entre la RDC et le Rwanda à Washington. La coalition de l’opposition y voit une manœuvre qui fragilise la souveraineté congolaise et parle d’une « capitulation économique ». Le texte doit être signé ce jeudi dans la capitale américaine. Prince Epenge, porte-parole de Lamuka et président de ADD Congo, accuse un dispositif présenté comme un accord tripartite États-Unis-RDC-Rwanda qui, selon lui, enferme le Congo dans un choix forcé. Il assure que son camp accepte une coopération économique avec les États-Unis, mais refuse toute alliance imposée avec le Rwanda. Il affirme que la RDC, État souverain, doit déterminer ses partenaires sans pression extérieure.
Il soutient que la signature dans ces conditions porterait atteinte à l’indépendance nationale, car Washington et Kigali pèseraient indûment sur les décisions congolaises. Il rappelle que la souveraineté économique implique une liberté totale de choix.
Lamuka formule plusieurs conditions avant toute signature. Le mouvement exige une reconnaissance claire par Kigali des opérations menées contre les FDLR sur le territoire congolais. Il réclame le retour officiel de ces combattants au Rwanda et l’ouverture d’un dialogue interne rwandais. Il demande aussi un dialogue inclusif entre Congolais afin de bâtir un consensus national.
La coalition fixe une ligne rouge : aucune signature tant que les troupes rwandaises restent sur le sol congolais. Prince Epenge prévient que valider l’accord dans l’état actuel reviendrait à accepter une défaite politique. Il appelle à une renégociation qui protège les intérêts du Congo et réaffirme son autonomie.




