La Cour d’appel de Tizi-Ouzou a confirmé, mercredi la condamnation à sept ans de prison ferme du journaliste français Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin pour « apologie du terrorisme ». Le président de la juridiction d’appel a déclaré que le jugement de première instance était maintenu, provoquant une vive émotion dans la salle d’audience.
Maxime Gleizes, frère du journaliste, a exprimé son désarroi depuis les locaux de Reporters sans frontières (RSF). « Je pense à mon frère, ma mère, mon beau-père et sa compagne. Imaginer mon frère passer sept ans dans les prisons algériennes… c’est insoutenable. Nous allons continuer le combat pour espérer une issue favorable », a-t-il déclaré. Il a précisé que deux options restaient possibles : faire appel en cassation, procédure longue, ou exécuter la peine en espérant une grâce présidentielle.
Christophe Gleizes, collaborateur des magazines français So Foot et Society, s’était rendu en mai 2024 à Tizi-Ouzou pour un reportage sur la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), club le plus titré d’Algérie. Il avait été arrêté le 28 mai 2024 et placé sous contrôle judiciaire dans un hôtel jusqu’à son procès.
Sa condamnation initiale en première instance, intervenue fin juin 2024, avait coïncidé avec un pic de tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, marqué par le retrait des ambassadeurs et des expulsions réciproques de diplomates.




