Bintou Keita a quitté Kinshasa le 30 novembre, mettant fin à près de cinq années à la tête de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO). Son départ, initialement prévu pour février 2026, a été avancé pour « raisons personnelles ». Arrivée en février 2021, Mme Keita a dirigé l’une des plus importantes opérations de maintien de la paix au monde, dans un contexte de violences armées persistantes et d’offensives rebelles, notamment du M23 au Nord-Kivu. Elle a supervisé des évacuations, la relocalisation d’employés lors de l’éruption du volcan Nyiragongo et la mise en œuvre d’un plan de retrait progressif de la MONUSCO dans plusieurs provinces entre 2021 et 2024.
Diplomate expérimentée, elle a priorisé la protection des civils, des femmes et des enfants, ainsi que la prévention des violences électorales, mobilisant les programmes onusiens pour renforcer les capacités locales.
Son mandat a été marqué par des tensions, avec des manifestations anti-MONUSCO et des critiques de la part de l’AFC/M23 et de Kigali, tandis que Kinshasa réclame le départ d’un porte-parole de la mission. La MONUSCO reste concentrée sur ses opérations au Nord-Kivu et en Ituri.
Avant sa nomination à la MONUSCO, Mme Keita occupait depuis 2017 le poste de Sous-Secrétaire générale chargée des opérations de maintien de la paix.
