L’ONU a mis en garde contre toute stigmatisation de la communauté afghane après la fusillade qui a coûté la vie à deux soldats de la Garde nationale à Washington. Le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric, a rappelé que les actes d’un individu ne sauraient être imputés à l’ensemble d’un groupe, alors que le suspect arrêté, Rahmanullah Lakanwal, est d’origine afghane.
Depuis le siège des Nations unies à New York, Dujarric a condamné l’attaque et insisté sur les obligations des États parties à la Convention de 1951 sur les réfugiés. Il a affirmé qu’il était « essentiel d’éviter tout amalgame » et de ne pas désigner une communauté entière comme responsable d’un acte isolé.
Interrogé sur les propos du président américain Donald Trump, qui a annoncé son intention de bloquer l’immigration en provenance de tous les pays du tiers monde, Dujarric a rappelé que les États avaient le droit de définir leurs politiques migratoires, mais a contesté l’idée d’une responsabilité collective. Il a redit que « faire d’une communauté un bouc émissaire » violait les principes défendus par le Haut-Commissariat pour les réfugiés.
L’attaque a eu lieu le 26 novembre près de la Maison Blanche. Selon la police de Washington, deux soldats de la Garde nationale ont été abattus vers 14 h 15 avant que le suspect ne soit arrêté. Le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a annoncé un renforcement du dispositif sécuritaire dans la capitale, avec l’envoi de 500 soldats supplémentaires.
Donald Trump a confirmé le décès de la garde nationale Sarah Beckstrom et a justifié sa décision de durcir la politique migratoire américaine, déclarant vouloir « mettre fin de manière permanente à l’immigration en provenance des pays du tiers monde » et expulser les personnes qu’il juge « sans valeur ajoutée » pour les États-Unis.
L’ONU, elle, réaffirme que la réponse sécuritaire ne doit pas se transformer en discrimination généralisée.
