Honduras : course serrée pour la présidentielle entre Asfura et Nasralla, Trump dénonce un possible trucage

 

 

Au Honduras, l’élection présidentielle est particulièrement serrée. Selon le dépouillement préliminaire de 57 % des procès-verbaux, Nasry Asfura, soutenu par Donald Trump, devance Salvador Nasralla de seulement 515 voix, une marge qui constitue une « égalité technique », selon la présidente du Conseil national électoral (CNE), Ana Paola Hall. Le décompte manuel pourrait durer plusieurs jours.

Les Honduriens ont sanctionné la gauche dirigée par la présidente Xiomara Castro, confrontée à la violence des gangs, à la corruption et au trafic de drogue. Nasry Asfura, ancien maire de Tegucigalpa, et Salvador Nasralla, animateur de télévision, se disputent désormais la présidence dans un climat de tension.

Donald Trump a dénoncé sur Truth Social un éventuel trucage, accusant le CNE d’avoir « abruptement cessé de compter » les voix, sans fournir de preuves. L’ancien président américain a également annoncé qu’il gracierait Juan Orlando Hernandez, ex-président hondurien et allié d’Asfura, actuellement incarcéré aux États-Unis pour trafic de cocaïne.

La campagne a été marquée par l’ingérence de Trump, qui multiplie les pressions en Amérique latine, conditionnant parfois l’aide américaine aux affinités politiques. Malgré ces interventions, certains experts, comme Will Freeman du Council on Foreign Relations, estiment que ces tentatives d’influence n’aboutissent pas toujours.

Nasry Asfura brigue la présidence pour la deuxième fois après sa défaite de 2021, tandis que Salvador Nasralla se présente pour la troisième fois. Dans ce pays instable, la pauvreté et la violence, préoccupations majeures des citoyens, ont été peu abordées durant la campagne.

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