L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé dimanche qu’au moins 1 625 civils ont fui la ville de Kertala, dans le Sud-Kordofan, en une seule journée, alors que les violences s’intensifient et que les abus attribués aux Forces de soutien rapide (FSR) se multiplient.
Selon les équipes de suivi de l’OIM, la dégradation rapide de la sécurité a poussé les habitants à chercher refuge dans plusieurs zones de la localité de Dalami. L’organisation prévient que la région reste instable et que la situation pourrait encore se détériorer.
Le même jour, des témoins ont indiqué que l’armée soudanaise avait repris plusieurs secteurs situés à l’ouest d’Abbasiya Tagali, après de nouveaux combats contre les FSR et la faction du SPLM-Nord alliée aux paramilitaires. L’armée avait déjà repoussé, vendredi et samedi, des attaques contre Kertala.
Cette nouvelle vague de déplacements survient après une série d’assauts des FSR et de leurs alliés contre des villages du Sud-Kordofan, avec notamment des enlèvements de jeunes destinés au recrutement forcé.
Depuis plusieurs semaines, les trois États du Kordofan – Nord, Ouest et Sud – sont frappés par des violences intenses opposant les forces régulières aux FSR, poussant des dizaines de milliers de personnes sur les routes, d’après des organisations de défense des droits humains.
Actuellement, les FSR contrôlent la quasi-totalité des cinq États du Darfour, à l’exception de certaines zones du nord, restées sous contrôle de l’armée. Cette dernière conserve l’essentiel des 13 autres États du pays, du sud au centre, en passant par l’est et le nord, incluant Khartoum.
Le conflit opposant l’armée aux FSR, enclenché en avril 2023, a déjà causé plus de 40 000 morts et contraint 12 millions de Soudanais à fuir, selon l’Organisation mondiale de la santé.





