Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères, a appelé dimanche à la criminalisation du colonialisme en Afrique. Selon lui, ce système a mené une guerre d’extermination contre les populations autochtones et pillé leurs richesses. Il s’exprimait à l’ouverture d’une Conférence internationale sur les crimes coloniaux, organisée à Alger avec des officiels et experts africains.
Attaf a souligné que l’Afrique a le droit d’obtenir « la reconnaissance officielle et explicite des crimes commis contre ses peuples durant la période coloniale » et de « réclamer une indemnisation juste et la restitution des biens spoliés ». Il a insisté sur la nécessité d’un cadre juridique international clair criminalisant le colonialisme, de la même manière que l’esclavage et l’apartheid ont été condamnés par la communauté internationale.
« La justice ne se réalise pas par des discours creux, des promesses vaines ou de bons sentiments », a ajouté le chef de la diplomatie algérienne, rappelant l’expérience douloureuse de l’Algérie sous le colonialisme français. Il a affirmé que son pays soutenait pleinement les objectifs de l’Union africaine pour établir une justice historique sur le continent.
Bankole Adeoye, Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’UA, a appelé à l’unité des pays africains et à l’implication de la diaspora pour soutenir cette initiative. Il a insisté sur l’importance d’adopter une position africaine commune pour protéger les richesses et le patrimoine culturel du continent.





