La SNCF a annoncé le lancement d’une liaison TGV Ouigo Lyon-Bordeaux via l’Île-de-France, prévue pour mi-2027. Le train fera des arrêts à Massy, Saint-Pierre-des-Corps, Poitiers et Angoulême. Ce tracé évite le Massif Central, suscitant l’opposition des élus et associations locales.
Pour atteindre ses objectifs, Ouigo prévoit d’augmenter ses capacités de 30 % d’ici 2030, en rénovant les rames issues de la flotte Inoui et en portant son parc à 50 rames contre 38 actuellement. D’autres nouveautés sont prévues pour 2026 : une liaison quotidienne Paris-Hendaye via Bordeaux, Dax, Bayonne et Biarritz, ainsi que Paris-Rennes et Paris-Montpellier renforcées.
Le collectif Aurail, représentant des associations du Massif Central, déplore l’absence de dessertes pour Clermont-Ferrand, Saint-Étienne ou Limoges, et réclame un train Intercités reliant Lyon et Bordeaux via la diagonale du Massif Central. Le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, parle de « déclassement » de l’Auvergne et demande une intervention de l’État.
La SNCF espère attirer un million de voyageurs sur ce TGV, avec un prix moyen de billet inférieur à 30 euros, ciblant les usagers de l’avion, du bus et de la voiture. Jean Castex, PDG de la SNCF, soutient le projet mais reconnaît la nécessité d’améliorer la desserte du Massif Central, en particulier la ligne Paris-Clermont, régulièrement affectée par des retards et des pannes.
Florent Menegaux, PDG de Michelin basé à Clermont-Ferrand, avait dénoncé la situation comme un « tiers-monde ferroviaire » devant le Sénat, soulignant l’importance d’une liaison fiable pour la région. L’ancien train Intercités Lyon-Bordeaux via l’Auvergne et le Limousin, supprimé en 2014 pour des raisons financières, illustre le vide actuel sur ce tracé transversal.


