Les militaires qui ont pris le pouvoir en Guinée-Bissau ont justifié leur action par la nécessité de « restaurer la sécurité nationale et l’ordre public ». Selon leur porte-parole le Général Dinis N’Tchama, cette décision fait suite à la découverte d’un plan de déstabilisation qui implique certains politiciens nationaux, des barons de la drogue et des tentatives de manipulation des résultats des élections présidentielle et législatives du 23 novembre.
Ils ont indiqué avoir saisi un dépôt d’armes de guerre et pris des mesures strictes pour sécuriser le pays : fermeture des institutions de l’État, suspension des activités des médias, fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes, ainsi qu’instauration d’un couvre-feu de 21h à 6h.
Le Haut Commandement militaire insiste sur le caractère « temporaire » de cette prise de contrôle, et affirme qu’elle vise à garantir la stabilité et à prévenir toute violence dans un contexte électoral jugé sensible.
