Guinée-Bissau : les militaires annoncent la suspension du processus électoral

 

 

Un groupe de militaires a déclaré mercredi avoir pris le contrôle total de la Guinée-Bissau, annonçant la suspension immédiate du processus électoral et la fermeture des frontières, alors que le pays attendait encore les résultats de la présidentielle et des législatives du 23 novembre.

Des tirs nourris ont été signalés près du palais présidentiel en fin de matinée. Des soldats en tenue ont ensuite investi la principale artère menant vers le palais, semant la panique dans la capitale. Des centaines d’habitants ont fui la zone à pied ou en voiture pour se mettre à l’abri.

Depuis le siège de l’état-major à Bissau, les militaires ont lu un communiqué affirmant avoir pris « le contrôle total du pays » au nom du « maintien de l’ordre ». Le brigadier général Denis N’Canha, identifié parmi les meneurs, était entouré d’éléments de la garde présidentielle et d’un corps d’élite de la gendarmerie.

En début d’après-midi, le calme était revenu autour du palais, bien que toute la zone restait verrouillée par les forces mutinées.

Le sort du président sortant, Umaro Sissoco Embaló, demeurait inconnu. Aucun message officiel de l’armée régulière ou du gouvernement n’avait été publié, renforçant le climat d’incertitude à la veille de la proclamation officielle des résultats.

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