Serbie : la raffinerie NIS, détenue majoritairement par la Russie, menacée d’arrêt par décision américaine

 

Belgrade annonce que sa principale raffinerie de pétrole, NIS à Pancevo, pourrait cesser ses activités dans les prochains jours si les États-Unis ne renouvellent pas sa licence d’exploitation. Le président serbe Aleksandar Vucic a alerté sur les conséquences économiques et sociales majeures d’un arrêt, soulignant que les sanctions secondaires américaines pourraient toucher la Banque nationale et les banques commerciales du pays, perturbant les services de paiement, les crédits et même l’approvisionnement énergétique.

La raffinerie fonctionne actuellement en mode réduit et pourrait fermer complètement dans quatre jours sans dérogation de l’OFAC. Vucic a reçu des assurances verbales de Washington, mais la décision finale reste attendue. Il a précisé que l’arrêt prolongé affecterait non seulement le carburant, mais aussi la distribution alimentaire, l’électricité et la production industrielle.

La raffinerie NIS est détenue majoritairement par Gazprom Neft, ce qui expose la Serbie aux sanctions occidentales imposées au secteur énergétique russe depuis le début du conflit en Ukraine. Le gouvernement serbe a pris des mesures pour sécuriser l’approvisionnement à court terme et coordonne avec ses principaux fournisseurs étrangers, notamment MOL (Hongrie), EKO (Grèce) et OMV (Autriche).

Le président Vucic a averti que la reprise à plein régime prendrait au moins vingt jours, rendant cruciale la décision américaine dans les prochains jours pour éviter une crise énergétique nationale.

Shares: