L’Union européenne a présenté mardi à Strasbourg son nouveau cadre stratégique, le « Bouclier pour la démocratie », destiné à protéger les institutions démocratiques et à renforcer la résilience des sociétés face aux menaces autoritaires et à la désinformation. Michael McGrath, commissaire européen à la Démocratie, à la Justice et à l’État de droit, a mis en garde contre les campagnes coordonnées de désinformation, citant notamment la Russie comme exemple frappant.
Cette initiative repose sur une approche « pangouvernementale » et « pansociétale », visant à mieux armer les citoyens et à garantir l’intégrité des débats publics et des processus électoraux. Elle se décline en trois axes principaux : renforcer les capacités d’analyse et de réaction, consolider les institutions et processus démocratiques, et accroître la résilience de la société ainsi que la participation citoyenne.
Au cœur du dispositif se trouve le Centre européen pour la résilience démocratique, qui servira de plateforme de coopération et d’échange d’informations entre l’UE, les États membres et les pays candidats, sur une base volontaire adaptée aux capacités nationales.
Pour lutter contre la désinformation, l’UE prévoit notamment un protocole d’incident et de crise dans le cadre du Digital Services Act, l’extension de l’Observatoire européen des médias numériques, la création d’un réseau européen de vérificateurs de faits, et des lignes directrices sur l’usage responsable de l’intelligence artificielle lors des élections. McGrath a insisté sur la nécessité que la technologie serve la démocratie plutôt que de la fragiliser.
