Guterres alerte sur le « prix mortel » que l’Afrique paiera face au climat

António Guterres a lancé un avertissement sévère en marge du Sommet du G20 à Johannesburg. Le Secrétaire général de l’ONU estime que l’Afrique, pourtant peu responsable des émissions mondiales, subira les effets les plus meurtriers du changement climatique.

Il a affirmé que le monde avait déjà manqué l’objectif de contenir le réchauffement sous les 1,5 °C. Selon lui, un dépassement temporaire est désormais inévitable, avec des conséquences lourdes : vagues de chaleur intenses, incendies, inondations, cyclones et crises alimentaires à répétition.

Guterres appelle à éviter un “chaos climatique” supplémentaire. Il insiste sur la justice climatique et sur l’urgence de combler le déficit d’adaptation. Il demande aux États de respecter leurs engagements, de doubler cette année les financements dédiés à l’adaptation et de les tripler d’ici 2030, avec un soutien accru des banques multilatérales.

Il exhorte aussi les pays à préserver les objectifs financiers de la COP29, à alimenter le fonds pour pertes et dommages, à déployer un système mondial d’alerte précoce d’ici 2027 et à renforcer les systèmes alimentaires afin d’absorber les chocs climatiques.

Sur la transition énergétique, Guterres rappelle que 90 % des nouvelles capacités électriques installées dans le monde proviennent déjà des énergies renouvelables. Il estime cependant que leur généralisation exige des investissements massifs, un transfert de technologies et un accompagnement des communautés et travailleurs touchés par l’abandon progressif des énergies fossiles. Pour y parvenir, il plaide pour un allègement significatif de la dette et une refonte du système financier international.

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