Le président bolivien Rodrigo Paz a créé la surprise en annonçant la suppression du ministère de la Justice. Il a pris cette décision jeudi 20 novembre, après avoir écarté son ministre fraîchement nommé. Ce dernier avait caché une condamnation à trois ans de prison, rendant son maintien impossible.
Un second ministre désigné a aussitôt été critiqué, car plusieurs procédures judiciaires étaient déjà ouvertes contre lui. Face à cette succession de crises, Rodrigo Paz a tranché : le pays fonctionnera désormais sans ministère de la Justice.
Il a présenté cette mesure comme une rupture nette avec un passé marqué, selon lui, par la manipulation politique des dossiers judiciaires. Devant la nation, il a parlé de la fin d’un « ministère de la persécution » et d’un « système d’injustice organisé ».
La décision a été largement applaudie. Rosmery Ruiz, membre du Tribunal suprême de justice, y voit un tournant historique. Des élus de l’opposition, notamment la députée de droite Pamela Jardín, saluent également une mesure qu’ils associent à la fin des nominations partisanes.
Depuis des années, la justice est perçue comme l’un des secteurs les plus politisés du pays. Beaucoup y voient donc un geste fort de la part du nouveau président. Rodrigo Paz avait déjà supprimé au début du mois le ministère de l’Environnement, confirmant son intention de remodeler en profondeur la structure de l’État.
