Le Maroc figure à la sixième place du Climate Change Performance Index (CCPI 2026), publié par Germanwatch, le NewClimate Institute et CAN International. Le rapport, dévoilé mardi, attribue au royaume une notation qualifiée de bonne dans presque toutes les catégories. Les auteurs mettent en avant les faibles émissions par habitant, les investissements importants dans les transports publics et un objectif climatique jugé crédible à l’horizon 2035.
Le CCPI, présenté pour les dix ans de l’Accord de Paris, dresse un constat mitigé de l’action climatique mondiale. Malgré la baisse des émissions par habitant et la progression rapide des énergies renouvelables, le rythme global reste jugé insuffisant pour atteindre les objectifs fixés en 2015. Comme chaque année, aucune nation ne remplit les critères nécessaires pour occuper les trois premières places du classement.
Le Danemark arrive en tête des pays classés, à la quatrième position, grâce à une politique climatique avancée et son leadership dans l’éolien offshore. Il est suivi du Royaume-Uni, cinquième, puis du Maroc, premier pays non européen et désormais troisième meilleur élève mondial selon l’indice.
Le rapport souligne d’importantes disparités entre États. Certains se distinguent dans des domaines précis : le Pakistan pour ses émissions très faibles et sa consommation d’énergie réduite par habitant, ou encore la Norvège, le Danemark et la Suède pour leurs performances dans les renouvelables.
En fin de classement figurent l’Arabie saoudite, l’Iran et les États-Unis. Ces derniers enregistrent une chute marquée, n’apparaissant plus qu’en 65ᵉ position. Les auteurs estiment que les principaux producteurs de pétrole et de gaz ne montrent aucun signe d’abandon du modèle fondé sur les combustibles fossiles.
Le rapport constate également les limites du G20, responsable de plus de 75 % des émissions mondiales. Un seul pays du groupe se situe dans la catégorie haute, tandis que dix se retrouvent parmi les moins performants. La Chine, premier émetteur mondial, se classe 54ᵉ, malgré un léger progrès et une politique climatique jugée élevée.
L’Inde, classée 23ᵉ, subit l’une des plus fortes dégradations. Selon Jan Burck, coauteur du CCPI, cette chute s’explique par la hausse continue des émissions, l’augmentation de la consommation d’énergie et l’absence de stratégie claire de sortie du charbon. Il estime toutefois qu’un ralentissement du développement des centrales à charbon, accompagné de la poursuite de l’essor des renouvelables, pourrait améliorer la position du pays dans la prochaine édition.



