L’ONU valide le déploiement d’une force internationale à Gaza

 

Le Conseil de sécurité de l’ONU approuve un plan de paix présenté par les États-Unis et soutenu par l’Autorité palestinienne. Le texte prévoit l’arrivée d’une force internationale chargée de stabiliser la bande de Gaza. Treize membres votent pour la résolution. La Russie et la Chine s’abstiennent, laissant passer une décision qualifiée d’« historique » par Washington.

Le plan endosse l’accord négocié en octobre qui a permis d’instaurer un cessez-le-feu fragile entre Israël et le Hamas. Il autorise la création d’une force internationale de stabilisation. Cette force aura pour missions la sécurisation des frontières avec Israël et l’Égypte, la démilitarisation de Gaza, le désarmement des groupes armés, la protection des civils et la formation d’une police palestinienne.

La résolution met aussi en place un Comité de la paix chargé de gérer la transition à Gaza jusqu’à la réforme de l’Autorité palestinienne. Son mandat court jusqu’en décembre 2027. Le plan annexé prévoit que ce comité soit présidé par Donald Trump.

Washington affirme que ce dispositif prépare une région plus stable et plus unie. Israël soutient le texte et estime que la démilitarisation de Gaza est indispensable pour garantir la sécurité de la région. Le gouvernement israélien appelle les pays voisins à normaliser leurs relations et à participer à l’élimination du Hamas.

Le Hamas rejette la résolution. Le mouvement dénonce un texte qui ne prend pas en compte les droits fondamentaux du peuple palestinien. Il critique la mise sous tutelle internationale de Gaza et l’objectif affiché de désarmement des factions palestiniennes.

La résolution évoque pour la première fois la possibilité d’un État palestinien. Elle indique que la reconstruction de Gaza et la réforme de l’Autorité palestinienne pourraient ouvrir la voie à un processus d’autodétermination.

Cette perspective est immédiatement rejetée par Israël. Benyamin Netanyahu réaffirme son opposition totale à la création d’un État palestinien. Son ministre de la Sécurité intérieure appelle même à l’arrestation de Mahmoud Abbas et à la neutralisation de dirigeants palestiniens si l’ONU avance dans cette direction.

La Russie présente un texte concurrent, qu’elle juge plus ambitieux sur la solution à deux États. Elle renonce à son veto mais s’abstient à cause du manque de garanties concernant le Comité de la paix et la force internationale. D’autres États membres expriment aussi des réserves sur la clarté des missions et des mécanismes de mise en œuvre.

Les États-Unis intensifient leur diplomatie pour empêcher les divisions et obtenir un vote favorable. La résolution ouvre désormais la voie à une mise en place progressive de la force internationale et d’un système de transition politique dans un territoire marqué par deux années de guerre.

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