Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise (LFI), a réaffirmé vendredi ses orientations pour la présidentielle de 2027, dénonçant l’échec de l’unité de la gauche et prônant une refondation politique radicale face à la crise nationale.
Sur le réseau social X, il a critiqué l’attitude de ses partenaires politiques : « Nous avons toujours été disponibles pour l’unité. À deux reprises, nous avons proposé des candidatures communes de gauche au premier tour des législatives, un fait inédit sous la 5ᵉ République. Nous avons été trompés et nous en tirons les leçons. »
Interrogé sur BFMTV, Mélenchon a plaidé pour une rupture avec le capitalisme, soulignant l’urgence climatique et les limites du système actuel : « Le monde doit changer. Le capitalisme a atteint ses limites et menace notre avenir. La gauche doit rompre avec le capitalisme. » Selon lui, la gauche traditionnelle est dépassée et seule une recomposition radicale pourra répondre aux défis du pays.
Sur le plan social, le chef de LFI défend la retraite à 60 ans et dénonce le compromis parlementaire sur l’allongement à 64 ans comme une « arnaque » : « Les retraites par répartition sont financées par les travailleurs et redistribuées aux retraités. Le décalage proposé fera payer à tous les retraités les trois mois dont il est question. Nous ne l’acceptons pas. »
Mélenchon inscrit sa stratégie dans une vision historique de la France en crise : économique, morale et institutionnelle. Il met en garde contre la lecture des sondages sur l’extrême droite, estimant que la réalité doit se comprendre à travers le vécu des citoyens : « Les Français sentent que leur histoire est à un tournant. Il y a deux manières de refonder la France : soit en divisant, soit en pariant sur un projet commun. »
Pour le leader de LFI, la solution passe par la construction d’une “Nouvelle France”, où le peuple reprend le contrôle de son destin, dans un cadre social et politique renouvelé.
