Le Conseil National de Sécurité (CNS) a annoncé jeudi que les troubles survenus pendant la présidentielle du 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire ont fait 11 morts, 71 blessés et entraîné 1 658 interpellations à travers le pays. Parmi les victimes figure un officier de la Gendarmerie nationale.
Ces incidents ont été provoqués par des attroupements organisés par le « Front Commun », coalition regroupant le PPA-CI et le PDCI-RDA. Les troubles ont inclus la destruction de bureaux de vote, l’incendie de plusieurs sites de la Commission Électorale Indépendante (CEI), des barrages de routes avec des troncs d’arbres, des affrontements intercommunautaires et des attaques contre les autorités et les forces de sécurité, ainsi qu’une tentative de sabotage d’un fournisseur d’énergie.
Pour sécuriser le scrutin, 44 000 éléments des Forces de Défense et de Sécurité avaient été déployés sur l’ensemble du territoire national.
Le président Alassane Ouattara a condamné ces violences, exprimé sa compassion aux victimes et aux familles affectées, et instruit le ministre de la Justice à diligenter rapidement des enquêtes et poursuites contre les responsables et commanditaires.
Les violences électorales en Côte d’Ivoire ne sont pas inédites. Au cours des scrutins présidentiels de 2000, 2010 et 2020, respectivement plus de 200, 3 000 et 85 personnes avaient trouvé la mort dans des contextes similaires, entraînant de nombreux blessés et déplacés.



