Chaque 11 novembre, la France commémore l’armistice de 1918 et rend hommage à tous ceux qui ont donné leur vie pour la nation. Initialement célébrée comme la fin de la Grande Guerre, cette journée s’est élargie au fil des décennies pour inclure tous les « morts pour la France », civils et militaires, des conflits anciens aux opérations extérieures actuelles.
Le 11 novembre 1918, l’armistice est signé dans un wagon du maréchal Foch en forêt de Compiègne. Les combats cessent à 11 heures, mettant fin à quatre ans de guerre mondiale ayant fait près de dix millions de morts, dont 1,4 million de soldats français. Le traité de Versailles, signé le 28 juin 1919, officialise ensuite la paix.
Dès 1920, la République choisit de rendre hommage au Soldat inconnu, symbolisant tous les Poilus tombés au combat. Ses restes sont inhumés sous l’Arc de Triomphe le 28 janvier 1921, où la flamme du souvenir est allumée pour la première fois le 11 novembre 1923 par le ministre de la Guerre André Maginot. La loi du 24 octobre 1922 fait du 11 novembre une fête nationale dédiée à la victoire et à la paix. Entre 1920 et 1925, plus de 36 000 monuments aux morts sont érigés, devenant le cœur des cérémonies locales.
Après 1945, la commémoration évolue pour inclure tous les soldats tombés pour la France, y compris lors des guerres de décolonisation. La loi du 28 février 2012 consacre le 11 novembre comme journée d’hommage à tous les morts pour la France. Depuis 2019, la cérémonie nationale rend également hommage aux soldats morts en opérations extérieures, au monument dédié inauguré à Paris par Emmanuel Macron.
Aujourd’hui, mardi 11 novembre reste un jour de mémoire vivante. À 11 heures, cloches, drapeaux et recueillement unissent les citoyens dans un hommage solennel aux vies offertes pour la paix. Du wagon de Rethondes à la flamme de l’Arc de Triomphe, la France se souvient et célèbre son unité nationale.



