Algérie : le FFS appelle à une mobilisation citoyenne face à un pouvoir verrouillé

 

À l’approche des législatives, le Front des forces socialistes (FFS) tente de raviver une scène politique en perte de vitalité. Réuni en session ordinaire, le Conseil national du parti, par la voix de son Premier secrétaire Youcef Aouchiche, a appelé les Algériens à transformer le scrutin à venir en « moment de vérité », capable de redonner du sens à la représentation nationale.

Le FFS estime que ces élections ne seront crédibles que si elles favorisent l’émergence d’assemblées réellement représentatives, aptes à contrôler le pouvoir exécutif et à défendre l’intérêt général. Mais dans un contexte dominé par l’appareil présidentiel et militaire, cet appel résonne comme un cri d’alerte face à un système verrouillé.

« La démocratie ne se décrète pas, elle se construit », a rappelé Aouchiche, plaidant pour une refondation profonde de l’État fondée sur la confiance, la justice et la participation citoyenne. Le parti réclame un dialogue national inclusif, non comme une concession du pouvoir, mais comme une exigence démocratique pour restaurer la confiance entre dirigeants et citoyens.

Selon Azdine Aïssaoui, responsable de la commission des stratégies politiques du FFS, le maintien du code électoral actuel ne fera qu’aggraver une représentation politique déjà déconnectée de la volonté populaire.

Pendant ce temps, les autres formations multiplient les actions sur le terrain. Le Rassemblement national démocratique (RND) promet des investissements publics à Batna et Timgad, tandis que le Mouvement de la société pour la paix (MSP) concentre ses efforts sur l’examen du projet de loi de finances 2026. Deux stratégies qui contrastent avec la posture de résistance démocratique du FFS.

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