L’Égypte, la Tunisie et l’Algérie appellent à un dialogue inclusif pour sortir la Libye de l’impasse

 

Réunis à Alger, les ministres des Affaires étrangères d’Égypte, de Tunisie et d’Algérie ont exhorté les parties libyennes à renouer un dialogue politique sincère sous l’égide des Nations unies, afin de mettre fin à plus d’une décennie de divisions et d’instabilité.

Dans un communiqué conjoint publié à l’issue de leur rencontre, les trois diplomates ont réaffirmé la coordination constante et l’engagement commun de leurs pays en faveur d’une solution pacifique et durable à la crise libyenne. Ils ont insisté sur la nécessité que ce processus soit « conduit par les Libyens eux-mêmes », dans le respect de l’unité, de la souveraineté et de l’intégrité institutionnelle du pays.

Les ministres ont appelé les différentes factions à faire preuve de « sagesse et d’esprit de responsabilité » afin de surmonter les obstacles à la tenue simultanée d’élections présidentielles et législatives, étape jugée essentielle pour tourner la page des divisions internes. Ils ont également plaidé pour une réconciliation nationale véritable, inclusive de toutes les composantes du peuple libyen, considérée comme un préalable à une stabilité durable.

Les trois pays ont réitéré leur opposition ferme à toute ingérence étrangère dans les affaires libyennes, estimant qu’elle ne fait qu’alimenter les tensions et compromettre la sécurité régionale. Ils ont par ailleurs appelé au retrait de tous les combattants et mercenaires étrangers, à la consolidation du cessez-le-feu et à la réunification des institutions militaires et sécuritaires du pays.

Les ministres ont enfin renouvelé leur disponibilité à accompagner le peuple libyen dans sa quête de paix, de stabilité et de développement.

La Libye demeure aujourd’hui divisée entre deux administrations rivales : l’une basée à Benghazi et dirigée par Osama Hammad, soutenue par la Chambre des représentants, et l’autre à Tripoli, dirigée par Abdelhamid Dbeibah, reconnue par la communauté internationale. Les Libyens placent leurs espoirs dans des élections longtemps attendues pour clore un cycle de crise politique et de violence entamé depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

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