Le Burkina Faso franchit une nouvelle étape dans l’intégration au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES). Réuni en Conseil des ministres le 6 novembre, le gouvernement a adopté la Carte nationale d’identité biométrique AES, désormais reconnue comme le principal document officiel d’identification du pays.
Selon le ministre de la Sécurité, le commissaire Mahamadou Sana, cette carte répond à la volonté d’offrir aux citoyens un outil d’identification moderne, fiable et compatible avec les standards régionaux et internationaux. Elle concernera toutes les personnes âgées d’au moins cinq ans et sera valide pour une durée de dix ans. Une période transitoire de cinq ans accompagnera le retrait progressif des anciennes cartes.
Un autre décret adopté le même jour encadre la délivrance de documents de voyage, notamment le passeport d’urgence et celui destiné au pèlerinage.
Avec cette décision, le Burkina Faso emboîte le pas au Mali, qui a déjà lancé, le 27 octobre dernier à Bamako, son passeport biométrique E-AES. Ce dernier est équipé d’une puce électronique intégrant les empreintes digitales et la photo du titulaire. Sa production est assurée par la société chinoise Emptech, qui succède à l’entreprise française Idemia.
Depuis leur retrait de la CEDEAO, officialisé en 2025, les pays de l’AES (Burkina Faso, Mali et Niger) multiplient les initiatives visant à renforcer leur souveraineté commune. Après l’adoption d’un drapeau, d’un hymne et d’un passeport, ils envisagent également la création d’une force conjointe de lutte contre le terrorisme.
La mise en place de la Carte d’identité biométrique AES et du passeport E-AES devrait faciliter l’accès des citoyens aux services sociaux, renforcer la sécurité des documents officiels et améliorer la coopération administrative entre les États membres.
