Le Maroc a renforcé son dispositif sécuritaire depuis 2002, démantelant plus de 200 cellules terroristes grâce à une stratégie proactive fondée sur le renseignement et les nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle (IA).
Devant la Chambre des représentants, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a salué les progrès réalisés en matière de prévention et de neutralisation des menaces. Il a souligné que l’intégration de l’IA dans les systèmes de surveillance et d’analyse permet désormais d’anticiper et de contrer plus efficacement les risques liés au terrorisme et à la criminalité transnationale.
Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) a mené plusieurs opérations marquantes en 2025. En juillet, une cellule affiliée à l’État islamique a été démantelée entre Tétouan et Chefchaouen. En février, douze extrémistes ont été arrêtés à Casablanca, Fès, Tanger, Laâyoune et Rabat, avec la saisie d’explosifs et de matériel de fabrication artisanale.
Sur le plan international, le Maroc s’impose comme un partenaire stratégique dans la lutte contre le terrorisme. Ses services de renseignement collaborent étroitement avec ceux des États-Unis, de la France et de l’Espagne. Cette coopération a permis plusieurs opérations conjointes, dont l’arrestation à Guadalajara (Espagne) d’un affilié à Daech en mai dernier, et celle de deux suspects en août grâce à une mission commune entre la DGST et la police espagnole.
Le département d’État américain a d’ailleurs salué les efforts du Royaume, qualifiant sa politique antiterroriste de « globale et efficace ». Selon son dernier rapport, 56 personnes ont été arrêtées en 2023 pour des activités liées à des organisations extrémistes, principalement à l’État islamique.
Présentant le budget 2026, Abdelouafi Laftit a insisté sur la poursuite de la modernisation du ministère de l’Intérieur, avec une priorité donnée à la transformation numérique et à l’exploitation de l’intelligence artificielle pour renforcer la résilience sécuritaire du pays.



