Le Gabon durcit sa position face à Starlink, le service Internet par satellite du groupe américain SpaceX. Dans un communiqué du 24 octobre, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a dénoncé l’usage et la commercialisation illégaux des équipements Starlink sur le territoire national, faute d’autorisation officielle.
Selon l’ARCEP, toute installation, utilisation ou revente du matériel Starlink est désormais illégale et passible de sanctions financières et pénales, incluant la saisie des équipements. Les particuliers et revendeurs sont invités à se tourner vers des opérateurs agréés, tandis que des contrôles renforcés seront effectués pour assurer le respect de la réglementation. Le président de l’ARCEP, Celestin Kadjidja, a rappelé que les contrevenants pourraient encourir des peines allant jusqu’à l’emprisonnement.
Starlink, qui fournit une connexion haut débit via des satellites en orbite basse et opère déjà dans plusieurs pays africains comme le Nigeria, le Rwanda et le Kenya, reste donc interdit au Gabon. L’ARCEP justifie cette fermeté par la protection de la souveraineté numérique et le contrôle de l’accès des acteurs étrangers à ce secteur stratégique. Cette décision marque une mise en garde sévère dans un pays où l’accès à Internet demeure un enjeu crucial de développement.



